Bien investir en assurance vie : comprendre et maîtriser vos frais
Moins de frais aujourd'hui = plus de capital demain
Hello C’est Joan !
Bienvenue dans la 26ème édition de Finance Anti-Fragile - la newsletter !
Si vous voulez soutenir mon travail, pensez à cliquer sur le ❤️ juste au-dessus.
💡 Si le mail est tronqué car trop long, cliquez sur “Afficher l'intégralité du message” en bas du mail.
📝 Au programme d’aujourd’hui:
💭 L’inspiration du moment : L'économie mondiale ressemble de plus en plus à un jeu de poker
🎯 Le Focus thématique : Assurance vie : vos frais travaillent-ils contre vous ?
⏳ Temps de lecture : 5 à 7 minutes selon votre vitesse de lecture
Petit rappel 👀
Juste avant de commencer,
j'ai une ressource qui pourrait bien vous faire gagner du temps (et éviter quelques galères) :
🎁 Mon guide gratuit « Les 5 questions à se poser avant d’investir un seul euro en 2025 ».
Clair, pratique, sans blabla inutile.
Un vrai coup de pouce pour démarrer du bon pied.
Ces derniers jours, plusieurs annonces majeures sont tombées dans l’actualité économique.
Et si l’on prend un peu de recul, il y a beaucoup à apprendre de ce qui est en train de se passer.
Mercredi 9 avril, Donald Trump a annoncé un report de 90 jours pour l’application d’une bonne partie des nouveaux droits de douane.
Sauf pour la Chine, qui reste directement visée par des tarifs massifs.
En clair, il appuie sur pause : de quoi éviter une panique économique immédiate, tout en continuant de montrer les muscles dans les négociations commerciales.
Quoique, pour la panique, elle à déjà eu lieu.
Quelques jours plus tard, le 12 avril, nouvelle surprise :
les smartphones, les ordinateurs et les puces électroniques sont finalement exemptés des nouveaux tarifs.
Pourquoi ce revirement ?
Imaginez que vous décidiez de sanctionner toute votre équipe pour remettre un peu d’ordre... puis que vous réalisiez que sans vos meilleurs joueurs, c’est tout le match qui tourne mal. C’est exactement ce qui s’est passé ici.
Taxer les téléphones et les ordinateurs, c'était prendre le risque d'alourdir directement la facture pour tous les Américains. Un coup dur pour leur pouvoir d'achat... et pour sa popularité.
En parallèle, les géants de la tech, comme Apple ou Nvidia, ont du mettre un coup de pression pour éviter un scénario catastrophe, aussi bien pour leurs entreprises que pour la Bourse.
Et puis, relocaliser toute la production de smartphones et de puces électroniques aux États-Unis n’est pas aussi simple. Ce genre de chantier prendrait des années.
Donc, taxer, pourquoi pas… mais pas au point de scier la branche sur laquelle on est assis.
Alors, qu’est-ce que cela change concrètement ?
D’abord, ça freinerait la hausse des prix sur les produits technologiques que nous utilisons au quotidien.
Les entreprises technologique ont encaissé de gros coups de stress ces dernières années donc reste à voir si les marchés financiers vont souffler un peu (ou pas).
Et au niveau mondial, cette décision ressemble à une pause dans la guerre commerciale... même si, soyons honnêtes, elle est loin d’être terminée.
Plus profondément, ce genre d’événement montre que l’on vit dans une époque où chaque décision politique peut avoir des répercussions énormes sur l’économie et sur nos investissements.
Un peu comme dans un jeu où chaque lancer de dé peut bouleverser complètement la partie.
Dans ce contexte, ce qui compte, ce n’est pas d’essayer de prédire chaque coup à l’avance. C’est de rester solide : être prudent, diversifier ses placements, et garder le cap sur le long terme.
Nous ne maîtrisons pas les décisions politiques.
En revanche, nous avons la main sur notre capacité à nous adapter.
Et, au fond, c’est cette capacité-là qui fait toute la différence sur la durée.
Assurance vie : vos frais travaillent-ils contre vous ?
Lorsqu’on parle d’assurance vie, on pense souvent aux rendements, aux avantages fiscaux, à la transmission de patrimoine…
Mais il existe un invité bien plus discret — et pourtant redoutablement efficace — qui agit dans l’ombre : les frais.
Ces petits pourcentages, en apparence anodins, peuvent faire fondre votre épargne année après année, sans même que vous ne vous en rendiez compte.
Aujourd'hui, je vous propose de faire toute la lumière sur ce sujet
Chaque détail compte, voici ceux que vous devez connaître : 👇🏼
🧩 Comment analyser les frais de son assurance vie ?
💥 Pourquoi les frais sont-ils si importants ?
🔎 Les 4 types de frais à surveiller
🚀 Que faire si vos frais sont trop élevés ?
🧩 Comment analyser les frais de son assurance vie ?
Avant même de penser au rendement ou aux avantages fiscaux, il y a une question que vous devez absolument vous poser : savez-vous combien votre contrat d’assurance vie vous coûte réellement ?
Car la vérité, c’est que ces frais sont souvent invisibles. Ils sont prélevés discrètement, mois après mois, année après année… et au bout du chemin, ils peuvent représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros envolés.
Alors, avant d'aller plus loin, voici comment prendre une vraie loupe et passer votre contrat au crible.
Tout d'abord, commencez par remettre la main sur les documents que vous avez reçus lors de la souscription. Vous savez, ce fameux document d'informations clés ou les conditions générales que beaucoup rangent au fond d’un tiroir sans jamais les rouvrir.
C’est là, noir sur blanc, que sont détaillés tous les frais : frais d'entrée, frais de gestion du contrat, frais sur les supports d'investissement (les fameuses unités de compte) et même frais d'arbitrage si vous décidez de changer la composition de votre épargne.
Et si vous avez perdu ces documents (rassurez-vous, vous n’êtes pas seul !), il suffit d’envoyer un petit mail à votre conseiller ou de vous rendre sur le site internet de votre assureur. Depuis 2022, ils ont l'obligation de publier un tableau clair et standardisé récapitulant l'ensemble des frais de leurs contrats.
Prenez quelques minutes pour le consulter. Ce tableau est une mine d’or : en un coup d'œil, vous pourrez voir combien votre épargne est réellement ponctionnée chaque année. Et vous pourrez même comparer plusieurs contrats si vous le souhaitez.
Une fois ces informations sous les yeux, posez-vous franchement la question :
"Est-ce que mon contrat est compétitif ?"
💡 Quelques repères simples pour vous guider :
Si votre assurance vie applique encore des frais d’entrée, méfiance. Aujourd'hui, la plupart des contrats modernes n’en ont plus du tout.
Les frais de gestion du contrat ? Un bon contrat devrait tourner autour de 0,5 % à 0,8 % par an.
Quant aux frais sur les unités de compte, mieux vaut qu'ils restent en dessous de 1 % si possible.
🧠 Une unité de compte, dans le cadre d’une assurance vie, c’est simplement un support d’investissement que vous choisissez dans votre contrat. Cela peut être un fonds d’actions, d'obligations, de l’immobilier... Bref, quelque chose qui évolue au rythme des marchés financiers.Contrairement au fonds en euros (qui, lui, vous garantit votre capital), investir en unités de compte signifie accepter une part de risque : la valeur peut monter... comme baisser.
Gardez en tête qu’en investissement, un petit pourcentage en apparence insignifiant peut devenir un gouffre énorme sur plusieurs décennies.
💥 Pourquoi les frais sont-ils si importants ?
Quand on parle d'investissement, il y a une force magique qui travaille pour vous : l'effet des intérêts composés.
C’est simple : vos gains produisent à leur tour des gains, année après année.
Votre épargne grandit non seulement grâce à vos versements, mais aussi grâce aux rendements qui s'accumulent sur vos rendements.
Mais... les frais viennent casser cet effet boule de neige.
Chaque année, une partie de vos gains potentiels est prélevée avant même que vous ne puissiez en profiter.
Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces prélèvements ne sont pas anodins :Ils s'accumulent année après année, exactement comme vos intérêts... mais dans le mauvais sens.
En clair :
👉🏻 Plus vous laissez courir votre investissement sur la durée,
👉🏻 Plus l’impact des frais devient énorme,
👉🏻 Et plus ils grignotent ce que vous auriez pu obtenir.
Concrètement, si vous investissez 200 € par mois pendant 30 ans avec un rendement brut de 9 % par an, vous pourriez accumuler près de 350 000 €.
Avec 2 % de frais annuels, votre capital tomberait autour de 235 000 €.
😱 Résultat : 120 000 € partis en frais.
Et ça , c’est pas parce que vous avez mal investi.
Pas parce que les marchés ont chuté.
Simplement parce que les frais ont rongé votre croissance, petit à petit, année après année.
Et plus votre capital sera important, plus l’impact sera massif.
🛡️ Moralité de l’histoire : en investissement, ce n'est pas seulement ce que vous gagnez qui compte. C'est aussi ce que vous réussissez à ne pas perdre.
🔎 Les 4 types de frais à surveiller
Quand on parle des frais en assurance vie, il ne s'agit pas d'une seule ligne discrète cachée quelque part.
Il faut plutôt imaginer une petite armée de frais, chacun attaquant votre épargne à sa manière.
Et pour reprendre le contrôle, il faut savoir les reconnaître un par un.
Voici les 4 types de frais à surveiller de très près :
1️⃣ Les frais d'entrée (ou frais sur versement)
Ce sont des frais qui sont prélevés à chaque fois que vous investissez de l'argent sur votre contrat.
Par exemple, si votre assurance vie impose 3 % de frais d'entrée, lorsque vous versez 100 €, seulement 97 € sont réellement investis.
Ce qu’il faut retenir : Aujourd'hui, il n'y a plus aucune bonne raison d’accepter des frais d'entrée.
Les meilleures assurances vie n’en facturent plus du tout.
Si vous en avez encore, vous pouvez (et devez) négocier... ou tout simplement envisager d’aller voir ailleurs.
2️⃣ Les frais de gestion du contrat
Ce sont les frais que vous payez chaque année simplement pour que votre assurance vie existe et soit gérée.
Ils s'appliquent que votre argent soit investi en fonds euro ou en unités de compte.
Ce qu’il faut retenir : Des frais de gestion autour de 0,5 % à 0,8 % par an sont tout à fait acceptables pour un bon contrat.
Au-dessus de 1 %, il faut commencer à se poser de sérieuses questions.
3️⃣ Les frais de gestion sur les unités de compte
Si vous investissez une partie de votre épargne sur des supports plus dynamiques (fonds actions, obligations, immobilier…), vous paierez aussi des frais sur ces supports.
Ce qu’il faut retenir : Ces frais viennent s'ajouter aux frais du contrat.
Ils peuvent parfois grimper à 1,5 %, voire 2 % par an si vous n'y prenez pas garde.
Si c’est le cas, virez-les !
Privilégiez des supports simples comme les ETF (fonds indiciels cotés) qui proposent des frais ultra compétitifs, souvent inférieurs à 0,30 % par an.
4️⃣ Les frais d'arbitrage
Ce sont les frais facturés lorsque vous décidez de modifier la répartition de votre épargne : vendre un fonds pour en acheter un autre, par exemple.
Ce qu’il faut retenir :
Chez beaucoup d’assureurs en ligne ou de néo-assurances vie, ces frais sont gratuits.
Si votre contrat vous facture des frais d'arbitrage dès le premier mouvement (et parfois jusqu'à 1,5 %), ce n’est clairement pas un bon signe.
🚀 Que faire si vos frais sont trop élevés ?
Vous venez de passer votre contrat au crible, et vous constatez que les frais sont bien plus lourds que ce que vous imaginiez ?
Pas d’inquiétude. Vous n’êtes pas coincé.
Il existe plusieurs leviers simples pour reprendre la main sur votre épargne.
1️⃣ Discuter avec votre assureur
Oui, c’est possible. Et même recommandé.
Dans beaucoup de cas, les frais sont négociables, en particulier les frais d’entrée, et parfois même certains frais de gestion.
👉🏼 Il suffit parfois d’un simple appel ou d’un mail : demandez un audit clair de votre contrat, et posez la question sans détour :
"Est-il possible d’ajuster les frais à la baisse ?"
Beaucoup d’assureurs préfèrent faire un geste plutôt que de voir un client partir.
Cela vaut toujours la peine d’essayer.
2️⃣ Envisager un transfert… avec prudence
Dans certains cas, il est possible de transférer votre contrat d’assurance vie vers un autre plus avantageux, à condition de rester chez le même assureur (par exemple : d'un vieux contrat Suravenir Rendement (plus cher) vers un contrat Suravenir Opportunités (plus récent et moins coûteux).
Le transfert est cool, car vous gardez votre antériorité (qui vous permet de débloquer des avantages fiscaux).
3️⃣ Geler l’ancien contrat et investir ailleurs
Si votre contrat est trop chargé en frais et que vous ne pouvez ni négocier ni transférer, ce n’est pas grave.
Vous pouvez tout simplement :
Le laisser ouvert, pour préserver l'antériorité fiscale
Et arrêter d’y verser de nouveaux fonds
Ensuite, vous pourrez ouvrir un nouveau contrat, plus moderne, plus compétitif, par exemple orienté sur des ETF à faibles frais.
C’est une stratégie simple mais très puissante pour bâtir une épargne plus performante.
4️⃣ Tourner la page
Parfois, il vaut mieux repartir de zéro.
Si votre contrat est vraiment désavantageux, et si vous êtes encore loin du seuil des 8 ans, clôturer peut être la meilleure solution.
Oui, cela peut générer un peu d’impôt à court terme.
Mais sur 10, 20 ou 30 ans, les gains que vous réaliserez avec un bon contrat, bien construit, compenseront largement cette petite taxe d’entrée.
🔍 Astuce utile :Si vous voulez limiter la fiscalité en douceur, vous pouvez organiser un rachat partiel sur deux années civiles différentes (par exemple : un premier retrait en décembre, un deuxième en janvier). Cela peut adoucir la note fiscale.
Voilà pour aujourd'hui !
Merci d’être là chaque semaine, merci de suivre cette aventure avec moi. 🙌🏼
Si cette édition vous a plu, pensez à vous abonner via ce lien.
Vous voulez remonter encore d’un cran ton niveau en finance perso ?
Retrouvez-moi chaque jour ici 👉🏼 Instagram
Et si jamais vous avez raté une édition, tout est ici 👇🏻
📚 Accéder à tous les dossiers précédents.
À la semaine prochaine !